Page 6 - Brochure Reynaldo Hahn
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              Cliché de la scène du baptême (acte I) de  L’Île du rêve de
              Reynaldo Hahn par Paul Boyer (Paris, Opéra-Comique, 1898).


          à l’orchestration du dernier acte de L’Île du rêve, colorant son texte musical
          par des agencements de timbres qui permettent à ses thèmes musicaux,
          liés aux différents protagonistes ou à des situations particulières, d’épouser
          les modulations dramatiques de l’ouvrage.  Celui qui écrira,  dans  À
          l’ombre des jeunes filles en fleurs, qu’« à l’oreille d’un musicien deux motifs,
          matériellement composés de plusieurs des mêmes notes, peuvent ne
          présenter aucune ressemblance, s’ils diffèrent par la couleur de l’harmonie
          et de l’orchestration », approfondit à cette occasion sa connaissance de la
          technique musicale. Le manuscrit de Hahn porte d’ailleurs la trace de sa
          présence à plusieurs endroits, le compositeur, à l’imitation de Massenet,
          ayant pris l’habitude d’annoter ses partitions en cours. On peut donc lire
          au bas du feuillet 391 de L’Île du rêve : « Réveillon. Vent, pluie. Discussion
          avec Proust. Triste – . ».
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