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Festival "Le Paris retrouvé de Marcel Proust" du 11 au 22 mars 2020

Jeudi 12 mars à 19h30
Musée Jean-Jacques Henner
43 avenue de Villiers, Paris 17e

Concert d’ouverture : « Une sonate de Vinteuil », Sonate de César Franck, Sonate Nocturne de Reynaldo Hahn.
Duo Älva, Aiko Okamura (violon), Hélène Fouquart (piano), en partenariat avec le Conservatoire National Supérieur de Musique.

Gratuit avec le billet d'entrée du musée (6€, TR 4€, gratuit -25ans)
Réservation en cliquant sur ce lien.

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René François Xavier Prinet, "Le Balcon", 1905-1906,  Huile sur toile, 161,2 x 191,7 cm (Musée des Beaux-arts de Caen. Martine Seyve photographe - ADAGP, Paris 2014)

Une journée d'étude est organisée par Sophie Duval et Francine Goujon jeudi 12 mars à l'Ecole normale supérieure, 29 rue d'Ulm, salle Jean Jaurès, de 9h30 à 18h, sur le thème :

UNE « CHIMIE MYSTÉRIEUSE » : PROUST ET L’ALLUSION

Enfin, chaque fois que Ruskin, par voie de citation mais bien plus souvent d'allusion, fait entrer dans la construction de ses phrases quelque souvenir de la Bible, comme les Vénitiens
intercalaient dans leurs monuments les sculptures sacrées et les pierres précieuses qu'ils rapportaient d'Orient, j'ai cherché toujours la référence exacte, pour que le lecteur, en voyant
quelles transformations Ruskin faisait subir au verset avant de se l'assimiler, se rendît mieux compte de la chimie mystérieuse et toujours identique, de l'activité originale et spécifique de son esprit.
Marcel Proust, « Préface » à La Bible d’Amiens, Paris, Société du Mercure de France, 1904, p. 12.


Gérard Genette, en 1982, définissait l’allusion en la situant dans le champ de l’intertextualité et la concevait comme la forme la moins explicite et la moins littérale des relations intertextuelles (
Palimpsestes, p. 8). Il conservait ainsi le sens traditionnel de la notion d’allusion (celui de « référence implicite ») tout en limitant sa portée référentielle à l’intertextualité. Puis, comme l’a souligné Antoine Compagnon, le mot « allusion » a fini par prendre le « sens plus moderne de référence explicite, directe et ouverte, qui […] est devenu celui de l’allusion aujourd’hui comme synonyme de l’intertextualité en général » (« L’allusion et le fait littéraire », 2000, p. 238). Une telle définition s’éloigne fort de la
signification originelle du terme en français.
En effet, emprunté au
XVIe siècle au bas latin allusio (dérivé de adludere), le nom « allusion » apparaît dans le champ de la rhétorique pour désigner un jeu de mots (pouvant
emprunter la forme de diverses figures, notamment la paronomase, l’antanaclase et l’annomination ou jeu sur un nom propre). Il s’emploie alors également pour désigner un
renvoi voilé à la « fable », c’est-à-dire à la mythologie. C’est à partir de cette seconde acception que le mot « allusion » prend son sens moderne au
XVIIe siècle : l’allusion « désigne
obliquement une chose que l’on ne veut pas dire ouvertement » (
Dictionnaire de l’Académie, 1694), sans cesser pour autant de constituer par ailleurs un jeu verbal. Les traités de
rhétorique vont conserver cette double définition : de Dumarsais et Fontanier jusqu’à Morier, l’allusion est jeu de mots et référence implicite. L’allusion-jeu de mots étend ses moyens
d’action à une vaste variété de figures (syllepse, métaphore, métonymie, synecdoque, réticence, etc.), qu’elle peut combiner et dont elle peut aussi se dispenser en passant par des
formes libres. En parallèle, le domaine référentiel de l’allusion s’élargit lui aussi : allusion à la fable, à l’histoire, aux mœurs, aux personnes, à l’actualité, à des œuvres littéraires, etc., pour couvrir finalement tous les champs possibles. L’allusion-jeu de mots et l’allusion-référence implicite se confondent d’ailleurs parfois, un jeu verbal pouvant véhiculer un sous-entendu.
C’est au sens issu de la tradition rhétorique que nous voudrions envisager l’allusion, en tant que référence implicite à tous domaines référentiels, intertextualité incluse, et
susceptible de faire jeu de mots.

L’abondance et la diversité mêmes des allusions dans l’œuvre de Proust, ainsi que la presque certitude que nombre d’entre elles n’ont pas encore été déchiffrées, pour des raisons
que nous tenterons de préciser, posent un certain nombre de problèmes spécifiques.
La richesse et la complexité des réseaux d’allusions mis en œuvre soulèvent en effet la question du destinataire. La dimension de jeu littéraire et d’énigme proposée est parfois
évidente. À quels lecteurs le décodage ou parfois le décryptage de ces allusions est-il offert ? Sont-elles toutes destinées à être lues ou certaines d’entre elles devaient-elles rester ignorées ? Dans ce cas elles seraient plutôt du côté d’un travail spécifique du texte propre à Proust, d’une règle formelle qui, complexifiant les exigences de l’écriture romanesque, aboutirait à la production d’un texte particulièrement riche en figures, en métaphores notamment.
Pour éclairer ces questions, nous nous proposons d’ouvrir la réflexion à toute espèce d’allusions, et de nous attacher au système d’indices textuels, notamment aux marqueurs
d’intertextualité mis en place par l’écrivain mais aussi aux jeux de mots et aux références cryptées autobiographiques ou autofictionnelles.
Le deuxième aspect de cette réflexion consistera à considérer la pratique des allusions comme une méthode et un moteur d’écriture, certainement comparables à d’autres, la pratique
des allusions étant un trait de l’écriture littéraire et peut-être d’autres formes d’écriture. On tentera évidemment d’approcher l’originalité de Proust en la matière.
Un troisième axe de réflexion, relié aux précédents, serait le caractère ludique des allusions et le traitement parfois iconoclaste des œuvres et des événements auxquels le texte
renvoie, amenant à s’interroger sur les fonctions critiques de l’allusion et sur les modes d’échange intertextuel qu’elle instaure.
Un quatrième axe pourrait concerner la réception des allusions proustiennes, à l’époque de l’auteur et au cours des décennies qui ont suivi.

Une table ronde "Patrimoine littéraire et territoire - les maisons d'écrivain en réseaux" se tiendra dans le cadre de la semaine des Arts & Médias de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, le jeudi 12 mars 2020 de 14h à 16h dans l'amphithéâtre D03, bâtiment D, campus Censier, 13 rue Santeuil, Paris 5e.

Après une projection du DVD «Écrivains au Centre», réalisé par CICLIC, qui illustre les liens entre l’écrivain et son territoire, notamment à travers les résidences d’artistes, la mise en place de réseaux régionaux et internationaux de maisons d’écrivain sera présentée : le dynamique réseau des Hauts-de-France (organisation du festival «Résonances», etc.), le partenariat entre la maison de Colette et celle de Gabrielle-Roy au Canada, le réseau naissant en Ile-de-France.

Modératrice : Mireille Naturel, maître de conférences-HDR en littérature française à l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3.

Avec la participation de :
Alain Tourneux, président de la Fédération des maisons d'écrivain et des patrimoines littéraires
Achmy Halley, Membre du Réseau des maisons d'écrivains et patrimoines littéraires des Hauts-de-France
Frédéric Maget, Directeur de la Maison de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye
David Labreure, Responsable de la Maison Auguste Comte à Paris

La Semaine des Arts & Médias est une manifestation pluridisciplinaire organisée par l'UFR Arts & Médias de l'Université Sorbonne Nouvelle.

5e édition cette année, elle se déroulera du 9 au 13 mars 2020.

La Semaine des Arts & Médias met en particulier l'accent sur les travaux et réalisations pratiques des étudiants ainsi que le dynamisme des formations en termes d'innovation pédagogique, de rayonnement international et de partenariats avec le monde économique et professionnel. Une place importante est accordée à des événements comportant une dimension scientifique affirmée, témoignant de la richesse des travaux de recherche menés au sein de l'UFR, au croisement des arts, de la culture, de la communication et des médias, des approches esthétiques et artistiques et des approches issues des sciences humaines et sociales.
Enfin, elle se veut un lieu de rencontres, d'échanges et de débats ouvert à l'ensemble de la communauté de l'Université de la Sorbonne Nouvelle (étudiants, doctorants, enseignants, enseignants-chercheurs, personnels BIATSS) ainsi que sur la Cité.

L'UFR Arts & médias couvre un très riche domaine de formation et de recherche.
Constituée de quatre départements d'enseignement, elle développe ses domaines de recherche dans le cadre de cinq laboratoires scientifiques et de l'école doctorale 267 Arts & médias.
Dans une perspective fortement interdisciplinaire, elle propose des formations en cinéma et audiovisuel, communication, médias, histoire et théorie des arts, médiation culturelle, arts du spectacle, arts du théâtre et de la scène. Ces formations mènent à un très large ensemble de professions, en relation étroite avec les milieux professionnels des institutions, entreprises et structures culturelles.

Festival "Le Paris retrouvé de Marcel Proust" du 11 au 22 mars 2020

Jeudi 12 mars à 18h
Musée Jean-Jacques Henner
43 avenue de Villiers, Paris 17e

Vernissage de l’exposition « Dans l’intimité de Marcel Proust », en collaboration avec le Musée Tante Léonie-Marcel Proust d’Illiers-Combray.

Entrée libre. Complet.

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Festival "Le Paris retrouvé de Marcel Proust" du 11 au 22 mars 2020

Jeudi 12 mars à 11h
Musée Nissim de Camondo
63 Rue de Monceau, Paris 8e

Visite privée du Musée Nissim de Camondo par la guide conférencière nationale Lucile Dupuis-Stellakis.

Âme littéraire appelée par l’Histoire de l’Art, Lucile Dupuis-Stellakis poursuit un cursus à l’Ecole du Louvre qui se clôt par un diplôme de Recherche Appliquée- Master II, mention très bien.

Très vite convaincue de sa vocation de médiatrice, elle prend l’initiative d’organiser des visites en français et en anglais pour enfants et adultes au Louvre et à l’Hôtel des Invalides.

Ses voyages d’études et ses missions en médiation et muséologie à l’étranger (Musée McCord (Montréal – Québec) et Davis Museum (Wellesley College – Boston-USA)) confirment en elle l’envie de présenter sa propre démarche sur le marché des visites guidées : Culture, Partage et Convivialité.

Entrée libre. Complet.

Musée Nissim de Camondo Grand Salon